Éolien en mer - Bilan de 4 années de "dérisquage" des zones d'implantation des parcs

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Éolien en mer - Bilan de 4 années de "dérisquage" des zones d'implantation des parcs

Mis à jour le 24/10/2023

Avec la loi Energie et Climat de 2019, la France s’est fixé pour objectif d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Parmi les solutions destinées à accroître la part des énergies renouvelables, le cap fixé est de 18 GW d'éolien en mer installés en 2035. Une trajectoire ambitieuse à laquelle contribue le Shom, dans le cadre de la politique de développement des énergies marines renouvelables (EMR).

 

L’éolien en mer, un atout pour la transition énergétique nationale

Parc éolien St BrieucL’éolien en mer est une composante capitale du futur mix énergétique français pour trois raisons principales :

  1. Le gisement énergétique est important ;
  2. Le vent est plus fort et plus régulier en mer qu’à terre ;
  3. Les espaces maritimes permettent d’installer un plus grand nombre d’éoliennes et de plus grande taille.

Néanmoins, en amont de l’implantation de parcs éoliens en mer, il est nécessaire d’une part de conduire une large concertation avec le public, et d’autre part de lever un certain nombre de risques environnementaux.

C’est dans ce cadre que le Shom intervient pour le compte du ministère de la Transition énergétique - plus particulièrement de la Direction Générale de l’Énergie et du Climat (DGEC).

 

Une expertise géophysique indispensable au projet

Ainsi, depuis 2019, les équipes du Shom mènent des travaux de reconnaissance environnementale dans les zones pressenties pour accueillir des parcs éoliens.

Développer un parc éolien en mer nécessite, en effet, de connaître finement les caractéristiques géophysiques, géotechniques et météo-océaniques de sa zone d’implantation. Ces caractéristiques influençant le développement technique du projet ainsi que son coût, leur connaissance est donc un préalable nécessaire aux candidats pour proposer une offre cohérente et évaluer les enjeux environnementaux pour minimiser les impacts du parc éolien.

"Cette année marque 4 ans de coopération entre la DGEC et le Shom sur la thématique de l’éolien en mer. Les divers produits hydrographiques et océanographiques livrés par Shom dans le cadre de la convention permettent d'éclairer le choix des futures zones d’implantation des projets et d’alimenter en données détaillées les candidats à nos Appel d’Offres éolien en mer.

Collaborer étroitement avec ce service unique est un atout réel dans notre travail de caractérisation de sites. Preuve de cette forte coopération, j’ai dernièrement eu la chance d’embarquer à bord d’un des BH2 pendant deux jours durant un levé pour le compte de la DGEC."

Guillaume Poirier, chargé de dérisquage technique éolien en mer à la DGEC.

Mise à l'eau d'un instrument de mesure

4 années de levés EMR en chiffres

En 4 ans, nos équipes ont couvert plus de 1500 km²  :

  • en Manche (2 projets : AO4 & AO8)
  • en Atlantique (4 projets : AO5 et son extension & AO7 et son extension)
  • en Méditerranée (4 projets : AO6-1 et son extension & AO6-2 et son extension).

Plus de 600 jours de mer (hors chiffres de 2023) ont permis de collecter les données de bathymétrie et de sédimentologie nécessaires pour aider à la levée de risques dans ces zones.

Cela inclut également la reconnaissance des corridors de raccordement électrique, devant relier le parc au réseau électrique très haute tension à terre opéré par RTE.

Pour chacun de ces 9 futurs parcs, nos scientifiques ont analysé les données hydrographiques et géophysiques collectées et fourni leurs conclusions dans des rapports thématiques constituant l’état des lieux pré-implantation, destinés à la DGEC ainsi qu'aux candidats retenus dans les dialogues concurrentiels. 

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