3 questions à Armelle Sommier sur le projet européen CISE-ALERT

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3 questions à Armelle Sommier sur le projet européen CISE-ALERT

Mis à jour le 15/05/2023

Le projet CISE-ALERT a débuté en novembre 2022. Il rassemble 13 acteurs de la surveillance maritime de 8 États membres autour du partage de la donnée nécessaire aux services opérationnels pour mener à bien leurs missions en mer. Armelle Sommier, cheffe du projet CISE-ALERT au Shom, nous éclaire sur ce projet.

 

Qu’est ce que ce projet concrètement, quels sont ses objectifs ?

Armelle Sommier – CISE-ALERT est un projet consacré à la coopération et l’échange d’information entre autorités de sécurité et de surveillance maritime en Europe, coordonné par le SGMer et co-financé par le FEAMPA.

Ce projet doit accompagner le passage de CISE (Common Information Sharing Environment), réseau européen de partage d'information actuellement piloté par l'Agence Européenne de sécurité maritime (EMSA) en phase opérationnelle.

Les partenaires de CISE ALERT vont mettre en œuvre et tester les services de CISE lors de différents scénarios de crise. Concrètement, il s’agit de permettre aux autorités maritimes de différents pays de tester le partage entre elles d’informations et données utiles, voire essentielles, à leurs missions opérationnelles.

Dans le contexte actuel qui accentue le besoin de coopération entre États, il est crucial de pouvoir accéder rapidement à des données pertinentes et fiables. CISE-ALERT va permettre d’identifier et collecter ces données puis tester leur interopérabilité afin qu’elles puissent être intégrées et utilisées par les différents systèmes des différents acteurs de l’action en mer en Europe (douanes et garde-côtes, marines nationales, sauveteurs en mer…)

 

En savoir plus sur CISE ⤵ [EN]

 

Concrètement, en quoi consiste la participation du Shom ?

AS – En étroite collaboration avec ses partenaires, le Shom procède à un état des lieux sur le statut de connexion des partenaires au sein de CISE, leurs systèmes, les formats, l’existence d’adaptateurs. Il identifie la donnée qui peut être partagée par les services opérationnels et, celle dont ils ont besoin. Un catalogue de données sera créé et alimenté au long du projet, complété par des États membres invités à participer ultérieurement.

Le Shom produira également un rapport sur les tests opérationnels qui sont menés.

 

Quelle est notre plus-value dans ce projet en tant que producteur de données maritimes ?

AS – La participation du Shom s’inscrit dans une logique de continuité avec le projet précédent - MED OSMoSIS, et de valorisation de l’expérience et expertise développées ces dernières années.

En effet, grâce à Med OSMoSIS - consacré au développement d’outils et systèmes interopérables pour la surveillance maritime - le Shom a testé la connexion de la France à CISE, en étroite collaboration avec le SGmer, l’EMSA et le JRC (Joint Research Center).

Cette étude pilote a abouti à l’intégration de données géographiques sous un nouveau format par CISE, et au partage des données géographiques de référence dont le Shom est producteur, via data.shom.fr.

Par ailleurs, une autre étude-pilote de MED OSMoSIS consistait à tester l’interopérabilité des avis urgents aux navigateurs (AVURNAV) générés grâce à la nouvelle plateforme digitale de l’information nautique (PING).

L’accès aux AVURNAV transfrontaliers suscite un fort intérêt de la part des autorités de surveillance et leur partage est prévu au cours de CISE-ALERT.

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Pour en discuter directement avec nous, rendez-vous aux Journées européennes de la mer à Brest les 24 et 25 mai 2023.

À noter, nous participerons au Workshop 7 : Comment CISE peut contribuer au renforcement de la sécurité maritime européenne ?

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